Vous me direz il est en train de se faire remettre en place par l’autre, d’habitude c’est toujours lui qui agresse les autres. Il est en train d’apprendre, laissons les faire…oui et non, et apprendre quoi au juste ?

Et bien tout dépend si cette interaction est positive ou négative. Dans cette dernière, elle sera forcément positive pour l’un uniquement. Une bonne interaction est donc agréable pour tous les individus présents à l’instant T.

Retenez que les interactions positives pour les deux donc ; sont des interactions dites symétrique, cela peut être : une fois l’un attrape l’autre, puis à un moment donné c’est l’inverse. L’un fait un appel au jeu, l’autre est libre de répondre favorablement ou d’ignorer ce comportement. L’un course l’autre, puis celui coursé va courser l’autre. Il y a des phases d’arrêt. Les corps sont assez fluides dans les mouvements, il peut y avoir des phases de jeux dynamique et aussi plus doux.

Une interaction peut aussi être une interaction où il n’y à pas « d’interactions » (car l’interaction rappelons-nous n’est pas forcément être en contact) ; les deux individus se tolèrent seulement. Les chiens vont aussi apprendre à accepter de côtoyer des individus avec lesquels ils n’ont pas d’affinités. Cette adaptabilité est puisée dans ce formidable répertoire comportementale suffisamment fourni pour répondre à l’environnement de la sorte. S’ignorer est une option possible. Possible car tout au long de cette construction, nous aurons veiller à ce qu’il y ait plus d’interactions positives que négatives grâce à cette fameuse qualité d’interactions et non quantitatives. Le chien aura donc appris les options qui paie pour lui.

Nous voyons beaucoup de balade canine se mettre en place partout et c’est formidable de voir ce réseau se créer. Durant ces balades, nous lâchons nos chiens pour qu’ils se défoulent et aient eux aussi des interactions sociales pendant que nous faisons de même. Mais, sommes nous en mesure de voir quand un chien est en train de se faire agresser par les autre comme dans un Ganging ? Ils se coursent, est ce symétrique ? il y en a un qui aboie toujours sur les autres, que fait il ? se protège-t-il en essayant de les repousser en aboyant ? Aime-t-il vraiment être en contact avec autant de congénères et ou avec ceux là en particulier ? au faite se connaissent-ils ? Les avez-vous présenté avant de lâcher ce groupe ensemble ? et puis au milieu de toute cette effervescence il y a notre chiot que l’on vient d’amener pour le socialiser parce que oui c’est hyper important pour son développement.

Qu’apprend-il à cet instant ? qu’il vaut mieux courser et d’être agresseur que celui coursé et agressé ? ou au contraire cela va t il renforcer ces peurs de l’autre ? L’agresseur quant à lui se renforcera dans ce comportement si ce comportement est répété et généralisé avec d’autres individus, dans d’autres futures balades.

Continuez à emmener un chien qui créer des bagarres, qui coursent les autres, qui émet tous les signaux d’inconfort c’est fermer les yeux sur son bien être psychologique et celui des autres. La répétition va entrainer une sensibilisation qui engendra l’apprentissage de nouveaux comportements et pourra créer chez lui, la réactivité canine, ou la peur de ses congénères.

Cela paraît complexe n’est-ce pas ? Mais que faut-il faire, nous ne sommes pas tous des professionnels du monde canin.

Faire de notre mieux pour percevoir, intervenir, stopper des interactions où l’un se fait agresser. Apprendre à connaître les chiens avec lesquels ont se baladent en prenant les informations avant de se retrouver. Formé des plus petits groupes, des groupes un peu plus sélectionnés, c’est-à-dire 1 ou plusieurs chiots avec 1 ou 2 adultes calme et doux. De temps en temps 1 adulte plus excité. Bien sûr, on ne peut pas et on ne va pas le protéger de tout car on apprend grâce aux expériences, et les expériences négatives nous font grandir nous les humains. Pour nos poilus selon leur génétique, leur sensibilité, leur passé, les expériences vont conditionner leurs réponses face à leur environnement, des réponses adaptés ou non… Il y aura bien des fois où se faire remettre « en place » à juste titre par un congénère sera le bienvenu dans la construction du chiot. Tant que les interactions positives sont plus importante que les expériences négatives, tant que nous oserons intervenir (malgré le regard et le jugement des autres) pour séparer une interaction agonistique, tant que nous pourrons sélectionner un minimum ses copains de jeux pour son bien-être et construire un adulte serein, tant que sa sécurité et son bien-être sera préservé, tant que nous ferons notre possible pour lui faciliter ses apprentissages, alors nous aurons fait notre job de gardien, de compagnon de route pour notre lou. Choisir un(e) professionnel(le) pour nous guider lors de cette construction primordiale et unique pour cet individu, pour continuer le travail commencé par le naisseur lors des chiots party, de la maternelle, de l’école des chiots. Cela permettra  une sérénité lors de notre futur chemin de vie ensemble.

 

Pour les enfants dès 4 ans « Ton chien te parle, Apprends à le comprendre ! » Humanimo.